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Épargne & retraite
Par AXA,  le 28/09/2021

Revue des marchés financiers (septembre 2021)

Coup d'accélérateur sur les véhicules électriques

Le Président Biden a promulgué un décret en vertu duquel les ventes de voitures neuves aux États-Unis devront être constituées à 50 % de véhicules électriques (VE) d'ici à 2030. Objectif : réduire les émissions générées par les transports, qui représentent près de 30 % des émissions totales des États-Unis. C'est peut-être un défi ambitieux, car la part de marché actuelle des VE ne dépasse pas 2 %, et est essentiellement composée de Teslas haut de gamme. En 2020, 6 % des voitures vendues en Chine étaient des 

voitures électriques, ce chiffre dépasse les 10 % en France et en Allemagne (source : IAE). Les grands constructeurs du secteur automobile américain s'organisent actuellement pour produire davantage de véhicules électriques, et General Motors prévoit de mettre fin à la production de sa dernière voiture à essence dès 2035.


Les hydrocarbures, une patate chaude

BHP, la plus grande société minière du monde, vend sa division pétrolière et gazière, sous la pression de ses actionnaires qui souhaitent décarboniser ses activités. Fait étrange, BHP restera propriétaire de ces activités, mais de manière indirecte, étant donné que la transaction se fera en actions. Les opérations de cession des grandes entreprises du secteur de l'énergie et des ressources naturelles ne seraient-elles donc qu'une façade ? On peut craindre que de plus petits exploitants, moins responsables peut-être, ne soient tentés d'exploiter ces actifs de manière abusive, au risque d'aggraver les dommages causés à l'environnement. Les activistes considèrent que les principaux acteurs devraient gérer eux-mêmes la réduction progressive de ces opérations.

La Chine impose des restrictions

Les autorités chinoises ont pris des mesures pour intensifier leur surveillance des secteurs clés de l'économie. De premiers indices ont été constatés l'année dernière, avec l'annulation de l'introduction en bourse de Ant Financial, pour un montant de 37 milliards de dollars. Puis Didi Chuxing, le géant des services de VTC, s'est vu interdire de mener des activités en Chine quelques jours seulement après son introduction en bourse aux États-Unis. L'indice Nasdaq Golden Dragon des entreprises chinoises cotées à la bourse de New York a chuté de plus de 50 % depuis février. Désormais, les bénéfices sont interdits pour les entreprises spécialisées dans les cours à domicile, et l'attention se porte dorénavant sur les médicaments sous ordonnance et l'alcool. Les marchés boursiers chinois pourraient avoir besoin de courage et d'une vision à long terme.

DÉCOUPLAGE FINANCIER — QUELLES RÉPERCUSSIONS

Les deux principales économies du monde, les États-Unis et la Chine, sont en train de se diviser. Après plusieurs décennies d'échanges commerciaux en tandem, cette évolution a été baptisée « découplage financier ». Certains affirment que les guerres tarifaires menées sous la présidence Trump ont marqué le début de la fin, mais en réalité, la Chine se prépare depuis longtemps à cette scission. Nous étudions le moment et la manière dont le « couplage » s'est produit, les avantages qu'il a générés et de quelle façon un nouvel ordre mondial pourrait se dessiner.

Au début des années 1970, les échanges commerciaux avec la République populaire de Chine étaient devenus une priorité pour les États-Unis. Le Président Nixon avait compris que si la Chine gagnait de l'argent en réalisant des échanges avec le monde extérieur, elle pouvait à son tour devenir un marché gigantesque pour les produits américains. La Chine, qui s'était vu accorder le statut de « nation la plus favorisée » (NPF) par les États-Unis en 1980, est devenue membre à part entière de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) en 2001. De son côté, la Chine a étendu certains pans de son économie aux investissements étrangers

L'économie et les entreprises chinoises ont connu un essor rapide. Elles ont ainsi cherché à accéder aux vastes marchés de capitaux des États-Unis, ce qui leur a permis de lever des fonds pour se développer, que ce soit sur le marché des actions ou sur celui des obligations. Le temps fort a peut-être été celui de l'introduction en bourse d'Alibaba Group en 2014, à hauteur de 21 milliards de dollars, la plus importante jamais enregistrée aux États-Unis. Cependant, à la suite des récentes mesures réglementaires, le pipeline lucratif des introductions en bourse chinoises à New York semble avoir été coupé. Ou plus précisément, il semble avoir été redirigé vers Hong Kong.

L'ouverture de la Chine au commerce mondial a été un facteur clé de la tendance à la

« mondialisation ». La Chine a approvisionné l'Occident en composants et en produits finis bon marché, ce qui a fait baisser les prix à la consommation. Mais cela a engendré un déficit commercial colossal pour les États-Unis. La Chine a obtenu l'accès à la technologie de ses principaux partenaires commerciaux, ce qui a favorisé ses propres avancées technologiques. Et a suscité des accusations américaines de violation de la propriété intellectuelle.    

En 2018, l'administration Trump a imposé les premiers tarifs douaniers sur les importations chinoises, puis a mis sur liste noire les investissements réalisés par les citoyens américains dans le secteur des technologies chinoises. Mais depuis des années déjà, la stratégie de la Chine visait à réduire sa dépendance vis-à-vis des technologies étrangères, avec en point d'orgue la politique Made in China 2025. L'avenir nous dira si la question du découplage financier sera pilotée par le président Biden ou le président Xi. Les États-Unis ont explicitement pour objectif de protéger les emplois américains, mais les orientations actuelles de la Chine témoignent d'un passage de la croissance économique pour son propre compte au contrôle économique.

 

Rédaction achevée le 02 septembre 

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