Quel intérêt de diversifier son épargne ?
Investir dans des classes d’actifs différentes permet à la fois de limiter les risques de perte et d’augmenter le potentiel de rendement de ses placements.
« Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier » : cet adage populaire bien connu constitue l’alpha et l’oméga d’une bonne stratégie d’investissement. On peut même dire que la diversification est le maître mot en matière d’épargne.
À l’inverse, s’il a investi dans des actions, mais aussi dans des obligations, de l’immobilier ou du « private equity » (fonds d'entreprises non cotées), sa perte sera proportionnellement moins importante.
Effet des vases communicants
Il est, en effet, quasiment impossible que toutes les classes d’actifs chutent en même temps. Sauf en cas de grave crise économique mondiale, c’est l’effet des vases communicants qui s’opère généralement : la baisse d’un actif profite, le plus souvent, à un autre. Face au déclin des taux obligataires, les investisseurs se sont ainsi reportés sur les actions, ce qui a fait monter les cours boursiers. De cette manière, les gains générés par certains actifs peuvent compenser les éventuelles pertes enregistrées par d’autres.
Diversifier permet également d’accroître le potentiel de rendement de son épargne. Un épargnant peut ainsi bénéficier à la fois du dynamisme des marchés financiers, de la bonne santé de l’immobilier... Il est donc nettement moins dépendant de la performance d’un seul actif.
La diversification via l’assurance vie
Il faut souligner que l’un des avantages de l’assurance vie est que ce placement permet justement de largement diversifier son épargne. À côté du support en euros, essentiellement composé d’obligations, le souscripteur d’un contrat multisupport peut investir, via les unités de compte (UC), dans des actions, du monétaire (bons au Trésor…), de l’immobilier (SCPI, OPCI, SCI), du private equity et même des certificats ou du crowdfunding (financement participatif). Cette diversification permet de compenser potentiellement l’érosion du rendement du support euros engendrée par la baisse des taux d’intérêt.
En outre, les gains générés par les différents actifs bénéficient des avantages fiscaux de l’assurance vie. Si le contrat a été ouvert depuis plus de huit ans, les plus-values issues des retraits (ou « rachats ») ne sont pas imposées jusqu’à 4 600 euros par an si le souscripteur est célibataire ou jusqu’à 9 200 euros par an s’il est marié ou pacsé. Toujours à partir de huit ans de détention et si l’encours de l’assurance vie n’excède pas 150 000 euros, les gains profitent d’un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 7,5 %. En y ajoutant les prélèvements sociaux (CSG, CRDS, prélèvement de solidarité) à 17,2 %, on arrive à une taxation globale de 24,7 %, inférieure au prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30 %.
Prise en compte de l’horizon de placement
À savoir : contrairement aux supports en euros, les unités de compte n’offrent pas de garantie sur le capital (le cumul des versements). En cas de moins-values, c’est l’assuré et non l’assureur qui enregistre la perte. Cependant, l'investissement sur les unités de compte est un placement sur le long terme qui lisse le risque des chutes de marchés financiers.
En outre, toute stratégie de diversification doit prendre en compte l’appétence au risque de l’épargnant, c'est-à-dire son profil ainsi que son horizon de placement. S’il a besoin des capitaux dans les cinq ans, il est préférable qu’il privilégie les actifs sécurisés, comme les obligations ou le monétaire. À l’inverse, s’il a une échéance sur 10 ans ou plus, il peut se permettre d’aller sur des actifs plus risqués (actions, immobilier, private equity…), mais potentiellement plus rémunérateurs.
L'investissement sur les supports en unités de compte présente un risque de perte en capital. Les montants investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis par l'assureur, qui ne s'engage que sur le nombre d'unités de compte, mais sont sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l'évolution des marchés financiers.
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