La pandémie est derrière nous mais les stigmates de la crise sanitaire perdurent. Le monde du travail semble avoir définitivement mué. En 2022, le taux d’absentéisme atteint un niveau record, preuve que la tendance haussière de ces dernières années est bien ancrée, même si le rythme devrait ralentir en 2023.
Consécutivement, le poids financier de l’absentéisme est de plus en plus important. Autre fait marquant, les salariés de moins de 30 ans sont particulièrement concernés par la hausse de l’absentéisme avec un sous-jacent autour des enjeux de santé mentale, les risques psychologiques restant la première cause d’arrêt de travail de longue durée (place acquise en 2021).
Le segment des séniors pour sa part, reste celui avec le plus fort taux d’absentéisme et le vieillissement de la pyramide des âges doit nous conduire à porter une attention particulière à cette population dans les années à venir. Afin de mieux appréhender l’ensemble de ces thématiques, le Datascope propose des clés de lecture multi-dimensionnelles (âge, secteur, taille d’entreprise…) enrichies grâce à l’exploitation des Déclarations Sociales Nominatives anonymisées de salariés couverts par les contrats AXA France.
Il est plus que jamais essentiel de placer la prévention au cœur des actions des entreprises pour les aider à lutter contre l’absentéisme.
La 4ème édition du Datascope, l’observatoire de l’absentéisme, éclaire sur les tendances de l’absentéisme grâce au décryptage des 400 millions de données mensuelles issues du portefeuille d'AXA France de 3 millions de salariés. Cette année, ce décryptage est complété de deux analyses inédites. La première met en avant l’évolution du coût direct de l’absentéisme, alors que la seconde permet de projeter les indicateurs d’absentéisme à fin 2023 grâce aux modèles prédictifs d'AXA France.
Quelques enseignements :
L’absentéisme a atteint en 2022 un niveau record lié à la flambée des arrêts de courte durée, sans anticipation, pour 2023 d’un retour à la normal c’est-à-dire pré-covid. En 2019, 1 salarié sur 3 s’arrêtait au moins un fois (30%). En 2022, c’est près d’un salarié sur 2 (44%).
Les niveaux mensuels d’absentéisme sont en hausse constante depuis 2019.
La hausse n’épargne aucune tranche d’âge, statut ou taille d’entreprise. Les jeunes sont les plus touchés : une progression de plus de 50% chez les moins de 30 ans entre 2019 et 2022.
Les troubles psychologiques sont la première cause d’arrêts de travail de longue durée : ils représentent 22,2 % des arrêts survenus en 2022.
Le taux d’absentéisme 2023 est estimé entre 3,75% et 4,40% (versus 3,2% en 2019 et 4,5% en 2022).
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